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Regarder un programme de télé-réalité n’est pas ce dont le téléspectateur est le plus fier. Mais cette gêne liée au programme n’a pas toujours existé. Les avis du public ont évolué en 15 ans en fonction des différentes émissions, allant du divertissement à la honte généralisée.

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Fraîchement débarqué en 2001, le Loft Story a provoqué un engouement certain de la part du public et des médias dès son lancement sur M6, encore une petite chaîne à l’époque. Face au premier programme de télé-réalité en France, les réactions ont été immédiates et très divisées. D’un côté, il y avait ceux qui étaient choqués et indignés par le programme. De l’autre, ceux qui le voyaient avec enthousiasme comme un programme de divertissement innovant. L’arrivée de la télé-réalité sur nos écrans a provoqué des changements d’habitudes sur notre manière de regarder la télévision. Avec l'émergence d’autres programmes de télé-réalité, ces pratiques ont été assimilées et perdurent encore aujourd’hui.

du divertissement a la culpabilite

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RETOUR

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« Un genre hybride où se mêle fiction et réel »

Les téléspectateurs ont alors pu observer avec distance la vie rêvée des « lofteurs », candidats de Loft Story. Ce programme de télé-réalité est ensuite devenu un espace de communication, un réel sujet de conversation. Entre amis, en famille où même entre collègues, la télé-réalité a ouvert un débat public sur le rôle et les dérives de la télévision.

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Si à ses débuts la télé-réalité a pu amener les téléspectateurs à avoir une attitude décomplexée, avec le temps et l'émergence de nouveaux programmes, elle a plutôt suscité des sentiments de gêne, de honte voire même de culpabilité. Aujourd’hui, lorsque la discussion tourne autour des programmes de télé-réalité, les personnes qui regardent sont plutôt réticentes et prudentes à l'idée d'en parler. C’est d’autant plus vrai chez les hommes puisque le genre télé-réalité est plutôt considéré comme étant destinée à un public féminin (Elodie Kredens, De la télé-réalité, du pêché et de la culpabilité..., 2008). Pour protéger leur image ils vont adopter une attitude de déni face à ces programmes. Mais il n’y a pas que le genre qui favorise une attitude négative face à la télé-réalité. L’origine joue également un rôle particulier. Lorsque l’on vient d’un milieu favorisé, il est plutôt mal vu de regarder Secret Story ou Koh Lanta. Parfois le mensonge est préférable à la raillerie afin d’éviter le jugement face au regard de l’autre. 

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« Très vite la télé-réalité a 

été considérée comme de la

télévision poubelle »

Gêne, honte et culpabilité