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Le mythe sex, drogues

et rock'n'roll

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À part quelques scènes chaudes, est-ce que les productions de télé-réalités d’enfermement encouragent la consommation d’alcool, l’un des meilleurs stimulateurs pour créer des histoires, afin d'obtenir des images chocs ? Les candidats et producteurs racontent.

 

Est-ce qu’ils boivent ? Prennent t-ils de la drogue ? Est-ce qu’il y a souvent des histoires sous la couette ? Ces questions là, on se les pose forcément. Au vu de certaines images, dans plusieurs pays où le concept de Big Brother s’est exporté, le doute subsiste. Il faut, cependant, bien distinguer deux types d’émissions : celles d’enfermement. Et les autres.

 

 

 

Concernant Secret Story, c’est Jérémie Atlan qui est en charge de « distribuer » l’alcool aux candidats. Les limites sont strictes : un verre de champagne tous les trois soir. Un par un, les candidats vont chercher leur verre. Pourtant, « L’alcool c’est le meilleur des stimuli », raconte Jérémie. « C’est ce qui va créer le plus d’histoires. Mais interdiction de faire ça dans Secret Story pour pas avoir de débordements ». Il poursuit : « On a la responsabilité de les tenir en bonne santé. » Même son de cloche, ou presque, chez Kevin, qui a participé à la saison 6 de l’émission phare de TF1 : «  On avait le droit à un verre de champagne par soir, c’est tout ! » Cependant, le candidat dévoile que dans les émissions qui précèdent son passage, l’alcool n’était pas limité par la production et qu’il y avait beaucoup de débordements. D’où les restrictions. Mais, pour contourner les limites fixées par la production, certains candidats rusent pour boire un peu plus. Kevin explique qu’il y a un jour où les candidats sont filmés, mais ces images ne sont pas diffusées à l’écran. Lors de ces soirées, la production organise souvent un repas. Repas où les restrictions d’alcool seraient moins strictes.

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Alcool ? Oui, mais...

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Pour certaines autres émissions, où les candidats ne sont pas enfermés et filmés 24h/24, l’alcool est très présent. Julien Servat, casteur, précise : « Ils sont majeurs donc on ne peut pas leur refuser l’alcool. » De là à les laisser beaucoup boire pour créer des histoires ? C’est en tout cas l’avis de Kevin, mais aussi celui de Jéremie, sur des émissions telles que Les Ch’tis ou Les Marseillais. Pour lui, ça serait même une nécessité.

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« Ils ont besoin de

ça (alcool) pour

avoir plein de

matière »

 

   Jérémie Atlan

En parlant du Loft, Alexia Laroche-Joubert l’a avoué sur Canal + : « Dans la salle CSA, ils ont fumé du shit ». Ce qui se passe dans cette salle n’est pas diffusé à l’écran. Steevy, candidat emblématique de la première saison, dément. Bref, concernant la drogue, la plupart de nos intervenants sont catégoriques : il n’y a pas de drogue. Julien Servat a été « nounou », c’est à dire qu’il surveillait les candidats et veillait à ce qu’ils ne prennent pas de substances illicites. Selon Kevin, pas de drogues dans Secret Story. Mais encore une fois, dans celles où les candidats ne sont pas enfermés et filmés en permanence, la drogue « tourne ».

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Drogues ? Non, mais...

Sexe ? Oui, mais...

Tout le monde se souvient de la scène de Loana et Jean-Edouard dans la piscine, trois jours après l’entrée des candidats dans la maison. Les audiences grimpent, Le Loft devient le sujet de discussion de millions de français et le programme va connaître un succès qui regroupe plus de 6 millions de téléspectateurs chaque soir. Mais là encore, tout dépend de l’émission. Celles d’enfermement sont plus propices aux rapports. La production encourage et « manipule » les candidats afin de créer des rapprochements, de susciter la jalousie. Le but ? Faire naître une, ou plusieurs histoires d’amour au sein de l’émission. Kevin raconte : «  Je me souviens très bien. Soit  disant je m’étais rapproché de mon ex, ma femme de l’époque avait eu comme défi d’aller masser un mannequin, en pensant que ça allait me rendre jaloux. C’est le genre du truc qu’ils vont faire pour mettre un peu de piment. »

 

Pour les télé-réalités comme Les Anges, tout est déjà écrit d’avance. Les amourettes, les disputes et les ruptures sont donc prévues en amont pour créer de l’animation et de la vie au sein de la maison. Par contre, pour les émissions comme Koh Lanta, celles où l’on se retrouve sur une île en Asie pour y réaliser des défis physiques, c’est pas la même chanson.

« La drogue sur un tournage, c'est sûr que non ! »